Fable de Noël
En décembre par un samedi froid
En pleine clairière au milieu des bois
Conversent deux sapins verts
Sous les affres de l’hiver

Ohé Monsieur le sapin
Que vous êtes joli, que vous me semblez fin
Si votre chance s’élève jusqu’à Noël
Vous serez le phénix des hôtes des gratte-ciels

À ces mots notre sapin des bois
Se dérobe et cache sa joie
Jamais, foi d’amoureux de la nature
On ne me mettra sous une toiture

Que néni, plutôt dans un joli salon
Où l’on t’entourera de chansons
Guirlandes, boules et lumières
Ingrédients de fête, de quoi être fier

À chacun ses goûts, ses habits
Moi je préfère rester ici
Libre sous la lumière du jour
Ami des oiseaux au long cours

Va, sapin des villes
Dans un mois tu seras inutile
Et bientôt en petits morceaux
Tu chaufferas la demeure de ton hôte

À chacun sa fête
À chacun ses plaisirs
Sapin des bois ou sapin des villes
À chacun son style

Atelier d’écriture, MAS, décembre 2015