Je me rappelle l’époque où mes potes partaient taguer
Depuis leurs noms sont effacés
Ils ont choisi chacun leur vie
Moi, j’ai choisi la poésie.

« TSAR » était tagué sur les murs de Paris
Avec mes amis, j’ai couru comme un bandit
Ça va éviter des problèmes
Ça m’a permis d’extérioriser ma haine
D’un système basé sur les profits
L’agence de nettoyage du métro pleure encore
On n’a jamais eu les mêmes goûts pour le décor
Alors j’ai dû recycler mes idées
Croquer ma bombe de peinture contre un stylo et du papier

Mon rêve, c’était de voir partout mon nom
Paix à tous ceux qui partager ma passion
Je continue d’y penser désormais
Et ce, même si taguer,
Ça fait partie de mon passé
J’ai assez d’époques pour remplir tout un album
Mais bon, cette fois-ci c’est la bonne…
Il y a les passés qui passent bien,
Ce qu’on retient, et puis celui qui le contient,

Parfois je pense : c’est inutile de regretter
mais ce n’est pas une raison pour oublier

Car me rappeler est le meilleur moyen d’éviter
le retour des erreurs qui font partie de mon passé

Taguer c’est amusant,
Mais écrire c’est plus édifiant.

Chi Clermont, Unité d’Art&Thérapie